Contes (en)chantés

La Belle au bois dormant au pays du kamishibaï


Le temps de ce spectacle, laissez-vous conter La Belle au bois dormant et autres contes d’hier et d’aujourd’hui, dans un esprit tout baroque et en musique ! La technique japonaise du kamishibaï (littéralement « pièce de théâtre sur papier ») anime avec féérie ces histoires intemporelles pour le plus grand plaisir des petits et des grands.

 

 

Charles Perrault ou l’art du conte

 

Le conte fait partie de la littérature la plus ancienne, la plus archaïque. C’est un genre littéraire qui a commencé dans les mondes qui nous ont précédés et qui étaient sans écriture : la littérature était orale, c’était un récit. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le genre des contes de fées est à la mode dans les salons mondains : les membres de la haute société assistent aux veillées populaires et prennent note des histoires qui s’y racontent.

 

En 1683, Perrault, ayant perdu à la fois son poste à l’Académie et sa femme, décide de se consacrer à l’éducation de ses enfants. Dans son recueil intitulé « Contes de ma mère l’Oye », les contes sont à la fois d’inspiration orale (la «Mère l’Oye» désigne la nourrice qui raconte des histoires aux enfants) et littéraire (Boccace avait déjà écrit une première version de Griselidis dans le Décaméron). Le travail que Perrault opère sur cette matière déjà existante, c’est qu’il les moralise et en fait des outils « à l'enseignement des jeunes enfants ». Marc Soriano dit de Perrault qu’il est « le plus méconnu des classiques » : tout le monde connaît ses contes, mais très peu connaissent sa version des contes, et la postérité a préféré ne garder que ce que Perrault appelait le « conte tout sec », c’est-à-dire le conte de fée, en oubliant les moralités. Or, les moralités de Perrault sont tout aussi essentielles à ses contes que ne le sont les moralités des Fables de La Fontaine.

 

Le kamishibai a suivi l'histoire du Japon depuis le VIIIe siècle. Son origine véritable remonterait au XIIe siècle, époque à laquelle, dans les temples bouddhistes, les moines se servaient des emaki (rouleaux de dessins) pour transmettre des histoires moralisatrices à une audience généralement illettrée. Dans son Opérabus, Harmonia Sacra rapproche ici les contes « baroques » de ce genre narratif japonais, avec le même esprit de théâtre ambulant où les artistes racontent des histoires en faisant défiler des illustrations devant les spectateurs.

 

 

Informations pratiques

 

DISTRIBUTION : Stéphanie Révillion, soprano | Martin Billé, théorbe

DURÉE : 40 environ

Contes (en)chantés

Toutes les dates