Ode à l'éphémère

“Il y a un temps pour tout, un temps de pleurer, un temps de rire,

un temps à se lamenter et un temps de danser.”      L’Ecclésiaste

 

 

Célébrons l’éphémère et jouissons du temps présent ! Quittez votre quotidien le temps d’une pause onirique dans l’Opérabus, transformé en éphémère cabinet de curiosités. Dans un esprit tout baroque, hors du temps, les objets du cabinet se révèlent autant d’invitations à contempler la fragilité des choses, à savourer la joie de l’éphémère, et à jouir de la vie. Véritable poème lyrique accompagné de musique, ce spectacle est une « Ode » à la vie et au temps qui passe.

 

Note d’intention

Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, l’univers des arts « baroques » apparait parfois avec quelque chose de l’ordre du « bizarre » : son esthétique est exubérante ; tout semble être constamment en mouvement et mis en scène ; l’expression des sentiments est exacerbée et poussée à l’extrême. Le « baroque » cherche sans cesse à nous émouvoir et à nous toucher par nos sens, plus que par notre intellect. Le langage baroque continue de parler à nos contemporains… et ce spectacle titille leur curiosité avec poésie et sensibilité.

 

Cabinet de curiosités

Apparus à la Renaissance et très en vogue au XVIIIe siècle, les cabinets de curiosités étaient des pièces ou des meubles où étaient entreposés et exposés naturalia (fossiles, animaux empaillés, herbiers…), artificialia (objets créés ou modifiés par l’homme comme les antiquités), exotica (plantes et animaux exotiques). Témoins de leur temps, parfois chimères ou incongruités, ces objets sont une invitation à découvrir et à comprendre le monde. Photographie de leur époque, ces objets se retrouvent pourtant « hors du temps », arrachés de leur contexte, muséifiés en quelque sorte. Par un choix d'objets symboliques, la scénographie du spectacle évoque les vanités de la peinture flamande du XVIIe siècle et les cabinets de curiosités.

 

Vanité ou Carpe Diem ?

Les objets arrachés à leurs contextes incarnent également le temps qui passe. Sa course effrénée nous enthousiasme et nous entraîne dans les âges de la vie. Le temps qui passe nous inquiète parfois, laissant apparaître l’horizon de notre finitude. Le temps comme la vie est éphémère. Il nous ouvre à une méditation sur la nature passagère de la vie humaine, la vacuité des passions, l'impermanence de toute chose. Vanité.

Mais ce temps est intense et plein de vie. Il est une invitation à savourer chaque instant et à croquer la vie à pleines dents. Carpe diem.

Dans un joyeux capharnaüm, le spectacle convoque des objets évocateurs qui ouvrent des voies à l’imaginaire et à la poésie. En musique, c’est la vie qui est chantée, fugace et éternelle à la fois, dans une ode lyrique et onirique.

 

 

“Dans le temps des semailles, apprends ;

dans le temps des moissons, enseigne ;

en hiver, jouis.”    William Blake, Le Mariage du Ciel et de l'Enfer

 

 

Distribution :      

Olivier FICHET, baryton

Victorien DISSE, théorbe et guitare baroque

 

Programme musical : 

Extraits de recueils d'airs sérieux et à boire de différents auteurs (Ballard), pièces de Domenico Mazzocchi, Marc-Charpentier, Claudio Monteverdi.